Crises multiples : Faut-il faire plus avec moins ? Quelles pistes pour accroître les investissements contre la torture ?

Pour couronner le tout, nous traversons également une crise financière de la coopération internationale (côté offre). Partout, nous constatons un affaiblissement des engagements en faveur du multilatéralisme, qui se traduit par une réduction, voire une disparition, des budgets alloués aux organisations de défense des droits humains. Dans de nombreux pays, l'espace civique continue de se rétrécir ou de se fermer, le financement des groupes vulnérables est réduit, les fondations progressistes ne sont pas pleinement en mesure de combler ces lacunes, et seules quelques rares entreprises optent pour des approches fondées sur les droits et la responsabilité sociale, malgré des inégalités sans précédent.

En contraste frappant avec ces crises, et malgré une stagnation persistante du financement des défenseurs des droits humains depuis dix ans, nous constatons également une augmentation de la créativité et de l'innovation au sein de la société civile, renforcée et complétée par une augmentation du développement des réseaux, de l'action collective, de nouveaux consortiums de la société civile et des initiatives d'impact collectif. Le fait que ce secteur réalise des progrès et tisse des alliances dans un contexte de pénurie suggère également une efficacité accrue et une expertise approfondie. Ainsi, malgré les multiples crises, le secteur des droits humains de la société civile pourrait être plus que jamais prêt à évoluer, si les investissements sont mobilisés.

Questions et messages clés :

• Les organisations de défense des droits humains devraient-elles faire plus avec moins ? Devrions-nous plutôt viser à faire moins, mieux, mais avec moins ?
• Quelles sont vos perspectives financières pour 2025 et 2026, et que changez-vous dans ce nouveau contexte ?
• Ceux qui donnent et croient doivent donner davantage, au moins temporairement, pour combler le déficit.
• Nous devons changer ensemble – même sans fusionner, nous devons unir nos forces pour accroître nos ressources plutôt que de rivaliser pour des ressources limitées.

Intervenants et structure :

• Cette session de 90 minutes comprendra de brèves présentations des membres du Conseil exécutif et du Réseau de l’OMCT.
• Elle sera suivie d’une discussion modérée et d’une séance de questions-réponses avec le public. Les donateurs de l’OMCT seront invités à se réunir et à envisager une présentation (à déterminer).
• Les participants seront encouragés à partager de manière constructive leurs défis, mais aussi leurs idées pour l’évolution des organisations et des mouvements : réduire la dépendance à l’égard des organisations de défense des droits humains, multiplier les liens avec d’autres secteurs, partager et mutualiser les ressources, communiquer avec de nouveaux publics et modifier leurs modèles de ressources et d’engagement.

Langues parlées: anglais.
Aucune interprétation disponible.